Jury

Alexandre Astier

(Acteur, réalisateur, scénariste, compositeur)

Président du jury

©Thomas Laisné

Au sein du cinéma français, rares sont ceux à avoir poussé le cumul des mandats (et des compétences) à une telle altitude : auteur, cinéaste, comédien, compositeur, musicien, monteur. Tous les projets télévisés, cinématographiques et scéniques d’Alexandre Astier lui permettent de « penser musique », la passion de son enfance, dont il fait l’apprentissage dès l’âge de six ans au Conservatoire de Lyon, sa ville natale. « C’est un enseignement peu ludique, confesse-t-il avec le recul. Il a fallu quinze ans pour que j’en sorte et apprenne à l’utiliser. La formation académique est longue. » La composition viendra progressivement, vers l’âge de dix ans. De façon précoce, il se construit un home-studio pour enregistrer ses premières œuvres. « Pour moi, reconnaît-il, c’est un amusement, au même titre que les jeux. Aujourd’hui, je continue à fonctionner comme quand j’étais môme. Cette naïveté de l’enfance est une vraie quête, c'est une manière d'être garant de l’honnêteté de la musique qui sort de moi. »

Très vite, Alexandre Astier découvre d’autres horizons musicaux, d’autres cultures, comme des alternatives à l’enseignement du Conservatoire. Soucieux de ne pas hiérarchiser les langages, il se passionne autant pour Bach que pour le rock métal. Ses débuts au théâtre comme auteur et comédien vont vite rejoindre sa passion pour la musique, dès son premier court-métrage, en 2003, Dies irae, sorte d’esquisse de la série Kaamelott, relecture iconoclaste des chevaliers de la table ronde, dont la diffusion sur M6 démarre en 2005 et impose d’emblée le « ton Astier », décalé, référentiel, hirsute, nourri de non-sens anglo-saxon, jonglant avec l’absurde dans le plus grand sérieux apparent. Se constituant aussitôt une véritable communauté d’aficionados, la série se développe triomphalement sur six saisons et, en 2021, renaît sous la forme d’un long-métrage, premier volet d’un triptyque annoncé.

Dans l’intervalle, Alexandre Astier apparaît comme comédien dans plusieurs séries télévisées et films (Coluche, l’histoire d’un mec, LOL), passe à la mise en scène cinématographique en 2012 avec David et Madame Hansen, créé un fulgurant spectacle musical où il parvient à analyser la modernité de Jean-Sébastien Bach avec une grande clarté pédagogique et ludique (Que ma joie demeure !), réalise avec Louis Clichy deux films d’animation adaptés d’Astérix (Le Domaine des dieux, Le Secret de la potion magique), façon d’assumer une filiation évidente avec le grand René Goscinny. Sur ces deux opus, le compositeur Philippe Rombi avouera avec amusement : « C’est tellement insolite de se retrouver devant un cinéaste avec lequel on peut parler d’harmonie, de contrepoint, d’orchestration et de voir dans son oeil à quel point il vous comprend. » Pour Kaameloot : Premier volet, Alexandre Astier passe un cap supplémentaire, en enregistrant avec l’Orchestre National de Lyon la bande très originale, publiée sur l’iconique label classique Deutsche Grammophon. Après un tel symbole, on se demande quel prochain pari musical Astier-cinéaste lancera à Astier-compositeur, pour mieux rêver en avant.

Mélanie Doutey

(Actrice)

Membre du jury

Mélanie Doutey
© Olivier Vigerie

Mélanie Doutey fait ses débuts devant la caméra en 2000 avec la comédie dramatique Les Gens qui s’aiment de Jean- Charles Tacchella. Elle poursuit ses études au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris et tourne avec Guillaume Canet et Vincent Lindon dans Le Frère du guerrier de Pierre Jolivet (2002). En 2003, Claude Chabrol lui confie le rôle de l’ingénue Michèle dans Fleur du mal. Elle joue notamment ensuite dans El Lobo de Miguel Courtois (2004), Narco de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche (2004), On va s’aimer d’Ivan Calbérac (2006), Ma place au soleil d’Eric de Montalier (2007), Une petite zone de turbulences d’Alfred Lot (2010), La French de Cédric Jimenez (2014), Le grand bain de Gilles Lellouche (2018), L’Enfant rêvé de Raphaël Jacoulot (2020) ou plus récemment encore Le Temps des secrets de Christophe Barratier (2022). En 2005, elle incarne Clara Sheller dans la série télévisée éponyme et sera prochainement sur le petit écran dans Les 7 vies de Léa. Sa prestation au cinéma dans Il ne faut jurer de rien ! d’Eric Civanyan lui vaut d’être nommée en 2006 au César d'un meilleur espoir féminin, sa deuxième citation dans cette catégorie après celle obtenue en 2003 pour Le Frère du guerrier. Elle sera prochainement à l’affiche d’Inexorable de Fabrice du Welz.

Pascale Arbillot

(Actrice)

Membre du jury

Pascale Arbillot
©SabineVilliard

En 2001, on la retrouve dans le premier long-métrage Grégoire Moulin contre l’humanité d’Artus de Penguern.
Entre 2005 et 2009, elle tient un des rôles principaux de la série télévisée Merci, les enfants vont bien. Grâce à son rôle dans la pièce de Woody Allen Adultères en 2006, elle rencontre Agnès Jaoui qui la fera tourner un de ses premiers grands rôles, dans Parlez-moi de la pluie en 2008. On la retrouve la même année dans Notre univers impitoyable de Léa Fazer. Pascale Arbillot enchaîne ensuite avec Coco de Gad Elmaleh (2008), Les meilleurs amis du monde de Julien Rambaldi, Divorces de Valérie Guignabodet (2009), Toutes nos envies de Philippe Lioret, Les Petits mouchoirs de Guillaume Canet (2010), Une pure affaire d’Alexandre Coffre (2011), Julliet Août de Diastème (2015), Aurore de Blandine Lenoir (2016) ou Maryline de Guillaume Galliene (2017). En 2017, elle s’investit aussi dans deux comédies dramatiques : Pauvre Georges de Claire Devers et La fête des mères de Marie-Castille Mention-Schaar. Puis, elle enchaîne avec Guy d’Alex Lutz, Les Petits mouchoirs: Nous finirons ensemble de Guillaume Canet et J’irai où tu iras de Géraldine Nakache. En 2020, on la retrouve dans Les Apparences de Marc Fitoussi, Mon cousin de Jan Kounen et Miss de Ruben Alves. L’année suivante, Pascale Arbillot est à l’affiche de Haute Couture de Sylvie Ohayon et de Présidents d’Anne Fontaine. Après un passage à la télévision, dans Balle Perdue de Guillaume Pierret, elle est au casting de Murder Party, réalisé par Nicolas Pleskof (2022). On la retrouve également dans Les Particules élémentaires d’Antoine Garceau et dans la série Netflix Drôle, réalisée par Fanny Herrero. Elle est en ce moment à l’affiche du film de François Uzan, On sourit pour la photo. Pascale Arbillot sera prochainement dans le film Le Chemin du bonheur de Nicolas Steil, Mon Héroïne de Noémie Lefort, Irréductible de Jérôme Jérôme Commandeur et dans Annie Colère de Blandine Lenoir. On la retrouvera également dans La Balle Perdue 2, sur Netflix.

Pascal Elbé

(Acteur, réalisateur, scénariste)

Membre du jury

Pascal Elbé
©DR

les années 90, il se lance dans l’écriture et fait ses premières apparitions sur scène. Il intègre l’univers du septième art en tant que scénariste aux côtés de Gérard Pullicino sur le film fantastique Babel. Un an plus tard, sa carrière d’acteur démarre avec le long métrage de Gérard Jugnot, Fallait pas… ! Durant les années 2000, il garde le goût pour la comédie et jouera dans XXL et Le Dernier Gang de Ariel Zeïtoun, puis dans Les Parasites de Philippe de Chauveron et Nos amis les flics de Bob Swaim. Pascal Elbé élargit ensuite son jeu de comédien avec Père et Fils, ce qui lui vaudra d’être nommé pour le César du meilleur espoir masculin. On le retrouve ensuite dans L’Amour aux trousses où il retrouve Philippe de Chauveron, puis dans La Tête de maman de Carine Tardieu, et dans Trois amis de Michel Boujenah. En 2008, il apparaît à l’écran dans Comme les autres de Vincent Garenq, L’Emmerdeur de Francis Veber, ou encore Mes amis, mes Amours de Lorraine Levy. En 2010, il passe derrière la caméra et réalise son premier long métrage, Tête de Turc. Pascal Elbé varie les genres mais on le retrouve le plus souvent dans un registre dramatique, notamment à l’affiche de Le Fils de l’autre de Lorraine Levy puis à celle de La Cerise sur le gâteau de Laura Morante. En 2014, il incarne Didier Halimi, le père d’Ilan Halimi, dans 24 jours d’Alexandre Arcady. En 2018, il rejoint le casting de la série politique Baron noir. L’année dernière il coproduit et réalise la comédie romantique On est fait pour s'entendre inspirée de sa propre expérience de vie.

Anne Parillaud

(Actrice)

Membre du jury

Anne Parillaud
©Bruno Bébert

Anne Parillaud apparaît pour la première fois au cinéma dans L’Hôtel de la Plage de Michel Lang. Elle enchaîne ensuite théâtre, tv et cinéma, dont deux films de, et avec, Alain Delon : Pour la peau d’un flic et Le Battant. La consécration viendra avec Nikita de Luc Besson, un rôle culte qui lui vaut le César de la Meilleure Actrice, ainsi que le David Di Donatello de la Meilleure Actrice (César Italien) et une reconnaissance internationale.
Elle tourne ensuite plusieurs films aux États-Unis dont Map of the Human Heart de Vincent Ward et Innocent Blood de John Landis. De retour en France, elle est à l’affiche de À La Folie de Diane Kurys, Passage à l’acte de Francis Girod et incarne Anne D’Autriche aux côtés de Leonardo Dicaprio, John Malkovich et Gérard Depardieu dans L’Homme au masque de fer de Randall Wallace. Elle tourne aussi bien avec des réalisateurs confirmés, tels que Claude Lelouch ou Catherine Breillat, dont elle incarne l’alter ego à l’écran dans Sex is comedy, film en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs, que dans des premiers films comme Gangsters de Olivier Marchal. Elle alterne également comédies populaires et films d’auteur, comme avec Tout Pour Plaire de Cécile Telerman, Terre Promise d’Amos Gitaï ou encore Deadlines de Ludi Boeken et Michael Lerner. Elle a aussi tourné Demander la permission aux enfants d’Eric Civanyan, Dans ton Sommeil de Caroline et Eric Du Potet, ainsi que L’Imbroglio Nel Lenzuolo d’Alfonso Arau et Ce que le jour doit à la nuit de Alexandre Arcady. Son profond désir d’incarner des personnages forts est toujours aussi présent et son goût des défis, son envie de perspectives nouvelles (théâtre, écriture ou réalisation), l’amènent à explorer d’autres voies artistiques. Ainsi, en février 2018, elle se lance dans une nouvelle aventure avec la pièce Le Lauréat, au théâtre Montparnasse, mise en scène par Stéphane Cottin, où elle se glisse dans la peau de la célèbre Mrs Robinson. En 2019, elle incarne une cheffe-infirmière dans la série télévisée à succès H24 pour TF1. Aujourd’hui, elle sort son premier roman Les Abusés aux éditions Robert Laffont, succès commercial et encensé par la critique.