Que faire quand, comme nous, on aime le cinéma, la musique et ses icônes ?
On réunit parmi les plus grandes stars de la musique et la plus grande icône du cinéma, Marilyn Monroe, dans une seule et même exposition qui devrait rassembler de nombreux amateurs en tous genres : les fans de rock avec les Rolling Stones, bien sûr, Led Zeppelin, Hendrix… les dingues de pop, avec les Beatles, Bowie, Queen ou Madonna… les fous de punk et de new wave avec les Clash, les Sex Pistols ou Blondie… les amoureux de Marilyn… Le monde a découvert le rock ’n’ roll grâce au cinéma, en 1955. Au générique de Graine de violence, Rock Around The Clock faisait danser les teenagers dans les allées des cinémas du monde occidental. Le rock doit beaucoup au cinéma. Sans lui, Elvis Presley ou les Beatles ne seraient pas tout à fait les mêmes stars. Le cinéma, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, bien sûr, mais aussi en Europe continentale et en Asie, doit aussi beaucoup au rock : de l’esprit de rébellion du Nouvel Hollywood à la mélancolie de Wong Kar-waï, la musique et les images ont appris à vivre en symbiose.
Cette histoire, commencée en 1955, est devenue un dialogue permanent et les icônes du rock ou de la pop ont pris l’habitude de passer des scènes de concerts aux plateaux de tournage, ajoutant ainsi à leur statut de rockstar celui de star du cinéma.
Avec cette exposition nous avons voulu rendre hommage à ces icônes comme les Rolling Stones, que Jean-Luc Godard a immortalisées dans son film One + One et Martin Scorsese avec Shine a Light, lui qui a souvent utilisé aussi les chansons des Stones dans ses films (Jumpin’ Jack Flash dans Mean Streets et Gimme Shelter et Let It Loose dans LesInfiltrés), Scorsese qui a aussi croisé la route de Bob Dylan avec le film Rolling Thunder Revue.
On retrouvera aussi les chansons des Stones dans Apocalypse Now de Francis Ford Coppola et Full Metal Jacket de Stanley Kubrick, comme emblèmes de la contre-culture et pour mieux dénoncer la guerre du Vietnam. Les musiques des Rolling Stones seront également à l’affiche de La Famille Tenenbaum et À bord du Darjeeling Limited, de Wes Anderson, ou encore C.R.A.Z.Y, V pour Vendetta, Le Fan, Flight, Zabriskie Point et même Les Minions et dont la personnalité même de Keith Richards inspirera le personnage de Jack Sparrow dans Pirates des Caraïbes !
David Bowie, presque autant chanteur qu’acteur marquera aussi beaucoup le cinéma avec des rôles mythiques comme celui du Major Jack dans Furyo, d’un alien dans L’Homme qui venait d’ailleurs, de Jareth le roi des gobelins dans Labyrinthe, des films suivis par Les Prédateurs (de Tony Scott aux côtés de Catherine Deneuve), Absolute Beginners, La Dernière Tentation du Christ, Twin Peaks: Fire Walk with Me, Basquiat, Le Prestige…
Ou encore Madonna, qui jouera dans plus d’une vingtaine de longs métrages de Recherche Suzanne Désespérément (Who’s That Girl) à Dick Tracy réalisé par Warren Beatty et Ombres et brouillard de Woody Allen, en passant par le sulfureux Snake Eyes d’Abel Ferrara et bien sûr Evita d’Alan Parker ou le James Bond–Meurs un autre jour, et qui signera certaines de ces bandes originales.
Les autres icônes ce sont aussi les Doors, dont le biopic sera porté à l’écran par Oliver Stone (également grand amateur des Stones), Serge Gainsbourg aussi, acteur, réalisateur et compositeur pour le cinéma dont le nom est automatiquement associé au film Le Pacha de Georges Lautner avec la chanson Requiem pour un c… .
Mais lorsqu’on parle d’icône on ne peut oublier celle qui est l’incarnation de la star iconique hollywoodienne par excellence, Marilyn Monroe, son incroyable et tragique destinée, sa grâce, son sourire, sa mélancolie… comme un puits sans fond !
Car si le mot icône existe, il semble avoir été créé spécialement pour elle !
Ce symbole de la féminité, qui a inspiré Madonna, reste un mystère, que les documentaires et autres spécialistes essaient toujours de percer, et dont nous essayons aussi parfois d’entrevoir la vérité, au travers d’images filmées ou photographiées de cette fascinante Marilyn dont les chansons qu’elle a interprétées sont à jamais indissociables de ses films (Every Baby Needs A Da Da Daddy dans Les Reines du music-hall, Diamonds Are a Girl’s Best Friend et Bye Bye Baby dans Les hommes préfèrent les blondes, Down in the Meadow dans Rivière sans retour…).
Une exposition photo dont nous rêvions depuis longtemps, idéale et idéalisée, sous forme d’un témoignage, celui d’une époque, d’une innocence et d’une liberté, dont nous rêvons parfois, que nous envions et qui nous inspire et nous aide à vivre sans aucun doute. Une déclaration d’amour aussi à toutes ces icônes de la musique mais également icônes du cinéma.